INFORMATION PRE-OPERATOIRE 

 

information

 

 

Cet onglet est en complément de votre consentement éclairé remis en consultation (signé lors de la consultation, avec un double remis qui sera signé dans un deuxième temps et remis  selon votre convenance avant la chirurgie vous laissant un délai de réflexion suffisant) . Cet article a pour but d’apporter des informations parfois  complémentaires voire présentées différemment pour une meilleure compréhension. En cas de non compréhension ou de souhaits d’éléments explicatifs plus importants, votre chirurgien reste à votre disposition en consultation si besoin.

 

Comment se préparer à l’intervention ?

En dehors d’un véritable bilan de santé, la préparation est physique, psychologique et matérielle.

 

• Bilan de santé 

il est initié par l’équipe médicale (chirurgien, anesthésiste, médecins,…). Cette préparation, véritable « parcours fléché » du futur opéré, est essentielle et conditionne les résultats de l’intervention. L’ensemble de la préparation va durer plusieurs semaines. Tous les examens demandés par le chirurgien et l’anesthésiste avant l’intervention permettent d’éviter de découvrir au dernier moment, ou de voir apparaître dans les suites de l’intervention, une affection jusque là méconnue. Tout doit être passé en revue : le cœur, les poumons, les reins, l’absence de maladie évolutive ou transmissible, le sang (il faut vérifier l’absence d’anémie, de troubles de coagulation,…). Eventuellement, le recours à certains spécialistes sera nécessaire.

 

sang (2)

 

 

MESSAGE IMPORTANT

Enfin, il est nécessaire de dépister un éventuel foyer infectieux à traiter avant l’intervention. Une consultation avec votre dentiste est préférable afin de dépister d’éventuels foyers infectieux asymptomatiques ou pour les traiter.

Il faut parfois maigrir car un surpoids majore le risque de complications post-opératoires (davantage de risques infectieux, de phlébites, de saignements,…) de part les difficultés pour trouver les repères anatomiques afin de bien positionner la prothèse et gêne pour faire la rééducation post-opératoire (sans parler du risque précoce d’usure de la prothèse !).

 

excès poids

 

• Préparation psychologique

Il faut vous sentir « prêt ». il est préférable de choisir une période de vie calme, sans trop de soucis, par ailleurs. Il faut également avoir réfléchi, notamment en terme de qualité de vie, afin de mieux savoir ce que la prothèse peut vous apporter mais également ce qu’il est vain d’attendre.

 

• Préparation physique

Pour la prothèse de hanche et de genou, l’idéal est de faire travailler les muscles des bras pour bien utiliser le perroquet (ou potence c’est-à-dire le triangle suspendu au dessus du lit pour se redresser ) les premiers jours. Il est également préférable de se familiariser avec les cannes anglaises avant l’opération pour limiter l’appréhension. Entraînez-vous à marcher avec vos cannes anglaises !

 

ne pas fumer

 

Arrêter de fumer avant l’intervention réduit les risques de complications (problèmes de cicatrisation cutanée, infections, décompensations cardiaque et pulmonaire,…). Un rapport d’expert rendu public par l’Office Français de Prévention du Tabagisme explique que l’arrêt  du tabac quelques semaines avant l’intervention puis 3semaines à 3 mois après la chirurgie, selon les cas, fait disparaître le sur-risque !

Les fumeurs opérés encourent TROIS fois plus de complications du site opératoire (problèmes de cicatrisations, infections digestives ou des vaisseaux, éventration,…), DEUX fois plus de passage en réanimation, un allongement du temps de séjour, HUIT fois plus de risque d’absence de consolidation osseuse.

 

• Préparation matérielle

Il est nécessaire d’organiser votre hospitalisation, votre absence de maison, votre retour à la maison ou votre séjour en centre spécialisé. Nous vous conseillons de vous procurer certains ustensiles très utiles pour le retour à domicile (pince de préhension, réhausseur de toilettes, tapis anti-dérapant pour éviter de glisser : salle de bain, cuisine,..).

 

risque glissade

 

Il est important d’aménager votre lieu de vie au préalable (barres d’appui dans les toilettes, chambre au rez-de-chaussée, enlever les tapis pour limiter le risque de chutes, se munir de siège haut avec accoudoirs,…).

 

 

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Quels sont les principaux inconvénients et risques précoces éventuels de l’intervention ?

 

Tout acte opératoire comporte des risques et la présence de maladies associées peut majorer ces risques. Les principales complications liées à la chirurgie prothétique, sont les suivantes (cette liste n’est pas exhaustive) :

 

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• l’épanchement de sang dans l’articulation (hémarthrose) ou la collection de sang dans les tissus situés autour de l’articulation (hématome). Cet épanchement peut être minime et bien soulagé par le « glaçage » du membre opéré. Il peut être excessif et nécessiter une ponction, voire une intervention pour l’évacuer. Ce risque est prévenu par une coagulation vasculaire soigneuse pendant l’intervention, dans certains cas, par la mise en place de drains lors de la fermeture de la plaie opératoire (pour aspirer et évacuer le sang) et par l’utilisation d’un bandage compressif. Cette complication est rare à la hanche, un peu moins exceptionnelle au genou. A l’inverse, l’ecchymose (coloration bleue de la peau) est habituelle. Une hémorragie pendant l’intervention qui nécessiterait un grand nombre de transfusions et une intervention vasculaire est exceptionnelle.

 

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• le risque infectieux est une complication exceptionnelle qui impose le plus souvent une réintervention (pour nettoyer l’articulation opérée et parfois changer la prothèse) et la prise prolongée d’antibiotiques. L’infection peut survenir précocement  après l’intervention et dans ce cas elle est due à une contamination du site opératoire , habituellement par la peau. Ce risque infectieux est inférieur à 1% des patients opérés pour une prothèse de hanche, il est un peu plus important pour les prothèses de genou, car cette articulation est plus superficielle et donc plus exposée aux infectionx.

Une infection peut survenir plus tardivement, elle est alors habituellement due à un microbe véhiculé par le sang. Elle est rarement liée à une contaminationperopératoire, passée inaperçue et qui évolue à bas bruits pendant des années, elle est le plus souvent due à une contamination par voie  sanguine à partir d’un foyer infectieux situé à distance (dents, poumons, urines, gorge, peau, sinus,…).

Il existe des facteurs favorisants l’infection : un traitement immuno-modulateur qui diminue les réactions de défense de l’organisme (chimiothérapie, traitements de fond des rhumatismes inflammatoires,…), la prise prolongée de corticoïdes, le diabète, l’obésité,…

Ne pas négliger un état infectieux et/ou un état fébrile, un signe douloureux persistant ou un gonflement de l’articulation opérée, associé à un état infectieux général récent ou à de la fièvre. Enfin, il est essentiel  de  signaler aux différents médecins consultés que vous avez une prothèse articulaire.

 

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• la luxation (déboîtement) de la prothèse est une complication qui peut survenir lors de gestes inadaptés (surtout les trois premiers mois après l’intervention), quand les muscles autour de la prothèse sont trop faibles. Cette complication concerne surtout les prothèses de hanche. Pour prévenir cette complication, il importe d’éviter certains gestes surtout pendant les trois premiers mois après l’opération. C’est la raison pour laquelle les kinésithérapeutes vous enseignent pendant votre séjour les précautions nécessaires.

 

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• les complications veineuses en cas de prothèses des membres inférieurs (hanche, genou). La phlébite (inflammation d’une veine) qui peut se compliquer d’une thrombose veineuse (caillot dans la veine) est favorisée par l’immobilisation. Un fragment du caillot peut parfois se détacher et migrer vers les poumons : c’est l’embolie pulmonaire. Les risques de thrombose sont devenus rares grâce aux exercices pour stimuler le retour veineux dans les jambes, au lever précoce, au traitement anticoagulant (qui fluidifie le sang) dès la veille d l’intervention et au port des bas de contention.

 

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• les ennuis cicatriciels : désunion de la cicatrice, nécrose (mort de la peau) sont rares. Ils peuvent nécessiter une nouvelle intervention pour reprendre la cicatrice et réaliser une nouvelle suture, voire, dans certains cas, une greffe de peau (plastie cutanée). Cette complication est plus ou moins grave en fonction de son étendue et de sa localisation ; sur une articulation superficielle comme le genou, elle doit être traitée rapidement pour éviter l’infection.

 

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• certains rhumatismes peuvent être « réveillés » par l’intervention, à cause de la position pendant l’opération, ou de l’acte lui-même (par exemple : mal de dos, crise de goutte ou de chondrocalcinose, poussée de polyarthrite,..).

• la fracture osseuse lors de la mise en place de la prothèse : il s’agit là aussi d’une complication très rare qui est due à une fragilité osseuse. Cette complication peut rendre un peu plus difficile la mise en place de la prothèse.

• la paralysie nerveuse. Il s’agit d’une complication très rare, qui touche les nerfs situés près de la prothèse qui peuvent souffrir lors des manipulations pour la mise en place de la prothèse. Habituellement, la paralysie régresse, mais la récupération peut demander plusieurs mois.

• les embolies graisseuses sont exceptionnelles lors de la mise en place sous pression de la prothèse dans l’os, des micro-embols (petits fragments) de graisse (provenant de la moelle osseuse), d’air,ou des petits caillots de sang peuvent se détacher et migrer. Ces risques augmentent  quand il existe un os ostéoporotique. Ces embols peuvent parfois se bloquer dans la circulation et entraîner une complication respiratoire, cardiaque (le risque est d’autant plus important qu’il existe une insuffisance respiratoire ou cardiaque avant l’intervention) ou neurologique.

• L’infection tardive survient soit par voie sanguine à partir d’un foyer infectieux (peau, urines, bronches, vésicule, sinus, …) soit du fait d’une contamination opératoire passée inaperçue, évoluant à bas bruit et pouvant entraîner un descellement septique de la prothèse.

• Les ossifications périprothétiques sont exceptionnelles. Il s’agit de formations osseuses entourant la prothèse totale de hanche qui peuvent survenir après l’intervention et qui sont responsables d’un enraidissement de l’articulation. Elles sont évitées par l’usage d’anti-inflammatoires (en l’absence de contre-indications) pendant quelques jours après l’intervention.

• La raideur de l’articulation prothétique notamment dans le genou est due à la présence d’adhérences qui limitent la mobilité (les tissus mous sont « collés »). Elles peuvent être prévenues par la mobilisation douce et précoce de votre prothèse, mobilisation passive ou à l’aide d’un appareillage par arthromoteur.

• L’algoneurodystrophie ou algodystrophie est un « dérèglement du système nerveux qui commande les vaisseaux », responsable de douleurs, de gonflements, et pouvant aboutir à un enraidissement de l’articulation. Il s’agit d’une complication qui survient et évolue de façon capricieuse et imprévisible. Le traitement repose sur l’association de médicaments et d’une rééducation douce et spécialisée.

• Un épanchement chronique (gonflement) , dans certains cas, de l’articulation prothétique, en particulier au niveau du genou, peut nécessiter une ponction pour vérifier l’absence d’infection. Des gestes locaux spécifiques peuvent être discutés et réalisés en accord avec le chirurgien, en service spécialisé, pour assécher l’épanchement (synoviorthèse isotopique).

• Des douleurs, dans certains cas, peuvent persister en regard de la prothèse. Certaines personnes peuvent continuer à souffrir alors que la prothèse est bien en place, qu’il n’y a pas d’explication mécanique aux douleurs et que tout est satisfaisant sur les radiographies. Il peut s’agir de douleurs des tissus situés autour de la prothèse. Ainsi, à la hanche, des bursites ou tendinites peuvent générer des douleurs persistantes dans les suites de votre chirurgie. Dans certains cas, votre chirurgien pourra vous proposer une infiltration de produits corticoïdes en regard. Ce geste ne doit être effectué qu’en service spécialisé sous couvert de règles strictes d’aseptie.

Dans de rares cas, aucune cause évidente n’est retrouvée, et le chirurgien ne trouve pas d’explication précise à la gène ressentie.

• Les thromboses veineuses peuvent aussi  survenir à distance de l’intervention : si vous avez mal dans un mollet, si vous êtes essouflé, consultez votre médecin.

• La fracture de la prothèse. De plus en plus exceptionnelles, certaines têtes en céramique peuvent se fracturer (1 cas sur 10 000).

 

Cette liste de complications ne doit pas vous décourager. Toutes ces complications sont mieux maîtrisées grâce à la préparation pré-opératoire, aux protocoles mis en œuvre, ….. (cf démarche qualité).

 

 

vidéo

 

Voici quelques liens internet (vidéos en 3D uniquement) explicitant les temps opératoires des différentes interventions réalisées par votre chirurgien:

 

• LA CHIRURGIE MINI-INVASIVE PROTHETIQUE DE HANCHE PAR VOIE ANTERIEURE

• LA MENISCECTOMIE ARTHROSCOPIQUE

• LA CHIRURGIE ARTHROSCOPIQUE DU LIGAMENT CROISE ANTERIEUR DU GENOU

• LA CHIRURGIE MINI-INVASIVE PROTHETIQUE DU GENOU

• LA CHIRURGIE DE L’OSTEOTOMIE TIBIALE DU GENOU

• LA CHIRURGIE DE L’HALLUX