L’arthrose de la hanche est une pathologie qui porte atteinte à la qualité du cartilage articulaire. Avec l’âge, le cartilage se détériore pour exposer l’os sous chondral à l’articulation. Lors de la mobilisation de l’articulation, en charge, le frottement des deux surfaces articulaires altérées induit une douleur à l’origine de l’impotence fonctionnelle.
Un traitement médical est envisagé dans un premier temps dans le but de faire perdurer cette articulation en cours d’usure. On parle alors d’économie articulaire. Ce traitement consiste en :
- Un traitement antalgique à la demande
- Un traitement anti-inflammatoire de quelques jours en cas de crise douloureuse
- Une activité sportive en préservant les contraintes de charges au niveau de l’articulation (natation, vélo, …)
- Une perte de poids éventuelle en cas de surcharge pour diminuer les contraintes sur l’articulation
En cas d’échec de ce traitement médical optimisé, le traitement chirurgical par une prothèse totale de hanche est envisagé après discussion au près de votre chirurgien des bénéfices-risques de l’intervention programmée (démarche qualité).
Quels sont les bénéfices de la prothèse ?
Le principal bénéfice est le soulagement des douleurs rebelles, voire leur disparition. La plupart des personnes opérées peuvent arrêter tous les médicaments pris avant l’intervention pour soulager ces douleurs et bon nombre des patient « oublient » leur prothèse.
Le deuxième bénéfice de la prothèse est la récupération d’une fonction articulaire (souplesse, stabilité,…), compromise ou perdue, mais pour cela il faut que les tissus situés autour de la prothèse soient de bonne qualité (muscles, tendons, ligaments). En effet, l’efficacité d’une prothèse dépend :
- de la qualité de la reconstruction
- de l’intégrité et de l’équilibre de la musculature, qui assure le bon fonctionnement de la prothèse.
La prothèse peut aussi, dans certains cas, corriger une déformation ou une inégalité de longueur (par exemple, un raccourcissement de jambe). Le chirurgien cherche à obtenir l’égalité de longueur des jambes, mais elle n’est pas toujours réalisable (la stabilité de la prothèse prime sur la longueur des membres inférieurs. En cas de membre opéré plus long que le côté controlatéral, le raccourcissement du membre lors de la chirurgie peut compromettre la stabilité de la prothèse, maintenant ainsi la différence de longueur. Dans certains cas exceptionnels, la chirurgie peut augmenter la différence de longueur, toujours dans un souci de stabilité de la prothèse). Il faut savoir qu’une inégalité de longueur de l’ordre du centimètre est « acceptable » et sans conséquence. En cas d’inégalité plus conséquente, une semelle compensatrice peut être réalisée.
LE GRAND BENEFICE OBTENU EST L’AMELIORATION DE VOTRE QUALITE DE VIE !
La chirurgie mini-invasive de hanche admet de nombreux avantages. Elle se doit d’obtenir les mêmes résultats qu’en chirurgie conventionnelle mais induire des bénéfices plus conséquents quant à la rééducation précoce du fait d’une chirurgie moins agressive.
En effet, la chirurgie mini-invasive de hanche s’effectue, pour ma part, pour l’arthroplastie totale selon une voie anatomique antérieure de hanche. L’accès à l’articulation de la hanche s’effectue sans section musculaire selon une incision cutanée inférieure à 10 cm.
La chirurgie de l’arthroplastie totale de hanche comprend plusieurs étapes. La première étape consiste à l’exposition de la hanche. Par la suite, le col fémoral avec sa tête fémorale pathologique est sectionné pour mettre en évidence le cotyle. Ce dernier est préparé pour recevoir l’implant cotyloïdien prothétique définitif. La quatrième étape prépare le fémur pour recevoir l’implant fémoral prothétique définitif. L’étape finale consiste à réassembler la hanche prothétique puis à refermer la voie d’abord.
L’abord mini-invasif de hanche limite les saignements per et post-opératoires (d’où le risque de transfusion faible), les douleurs post-opératoires, améliore le réveil musculaire et facilite ainsi la rééducation post-opératoire. Dans le cas de l’arthroplastie de hanche, des séances de rééducation à domicile ne sont donc pas nécessaires. Le risque de luxation prothétique par voie antérieure est inférieur à 1% selon les études bibliographiques.
Lors de l’hospitalisation, le redon tout comme votre perfusion seront retirés le plus précocément possible afin de faciliter votre déambulation. Un pansement définitif sera réalisé à J5 post-opératoire avant votre sortie. Le kinésithérapeute du service vous aidera lors de vos premières mobilisations et déambulations afin de vous enseigner les manœuvres à réaliser et celles à éviter.
Votre sortie d’hospitalisation sera décidée conjointement pour un retour optimal à domicile (cinq jours en moyenne). Les consignes de sortie, résumées sur une fiche d’information, se déclinent en la prescription d’antalgiques, d’anticoagulants de bas poids moléculaires et de la surveillance simple de votre pansement. Sauf cas exceptionnel, il n’y aura pas de rééducation par un kinésithérapeute à votre sortie mais une autorééducation en raison du caractère mini-invasif de la chirurgie. Un contrôle radio-clinique s’effectuera à 6 semaines post-opératoires avec votre chirurgien.